Une nouvelle peluche ! En plus, elle parle ... { Gokudera

C'était une de ces journées habituelles à la base, mais je suis tellement, tellement excité ! Ça fait des mois et des mois que j'économisais. Des mois je vous dis ! Des boulots au noir, des infos à deux balles ou encore des trucs inutiles ne rapportaient pas grand chose, d'où ma difficulté à réussir à me procurer de l'argent. Mais ça y est ... J'AI CE PUTAIN DE FRIC !!!
Je sors de chez moi en sautillant de joie. Et quand je sautille, c'est que je sautille vraiment. On aurait dit une petite fille si j'avais eu une jupe. Tournoyant de joie, j'arrive finalement à destination. Oui, je suis arrivé à ce magasin.

La façade aurait pu faire chialer n'importe qui. Rose bonbon, avec des petites fleurs et des animaux qui encadraient de manière harmonieuse le nom du magasin : au paradis des peluches. Je pousse la porte en verre, fais sonner la clochette et pénètre dans ce sanctuaire.

Des peluches, partout. Un magasin de la taille d'un supermarché gigantesque. Des animaux, des représentations, des ... De tout ! Si je me regardais dans une glace, je suis sûr que je devais avoir des étoiles dans les yeux, comme ces gosses qui apprennent qu'ils vont à Disneyland. Je suis tellement émerveillé que je ne sais pas par ou commencer, bien que je sais ce que je veux. Je balaye du regard l'unique pièce qui est pour moi, la caverne d'Ali Baba. Et en prime, pour mon plus grand plaisir, le magasin est presque vide. Je m'avance dans l'entrée, salue furtivement la vendeuse qui avait l'air en train de pioncer et me met à marcher vers le fond du magasin, comme si je savais ou j'allais. Ce qui était faux ! Je me balade dans le magasin pendant de longues minutes avant de trouver ce que je voulais : le pays des ours. Je l'ai trouvé ! Ce sont mes préférés... Je frémis de joie et d’excitation en voyais cette sorte de boîte remplie d'ours en peluche aussi grands que des humains. La particularité de cette boîte, c'est que c'est comme ... une piscine ! Le principe est d'entrer dedans par le haut ! Je cherche l'échelle du regard et la trouve. Je m'y dirige hâtivement et y monte, avant de faire le saut de l'ange dans ce paradis.

... JE NAGE DANS LE BONHEUR. Je nage, littéralement. J'attrape un ours, je le câline, je le lâche, je recommence. Finalement, j'en attrape un dans mes bras et le câline longuement. Il est parfait !! J'ouvre les yeux pour regarder à quoi il ressemble. Tiens ? P-Pourquoi le doudou parfait n'est-il pas une peluche ...?

Spoiler:

Tout comme moi, vous vous demandez comment j’en suis arrivé à là.

Mais la première question qui a dû vous traverser l’esprit est sûrement : comment Gokudera Hayato, le Gardien de la Tempête impulsif et grognon qui déteste tout ce qui se rapporte à ce genre de futilité enfantine peut bien faire dans une piscine d’ours en peluche géant ?

Je vous prierais d’ôter toute pensée étrange de votre esprit mal placé, et de me laisser conter la façon d’on je suis arrivée à là.

Pour commencer, cette peluche n’est PAS pour moi. Mais pour une amie. Une petite amie. Enfin…une amie petite.

Je parle de la petite Ruma, fille du Juudaime.

Cette petite est un véritable ange qui ne nous a jamais causé le moindre souci et dont la présence apaise étrangement les quelques tensions qui peut régner entre nous. Il faut dire qu’elle et le Juudaime ont une aura semblable, donc c’est tout bénef’ pour l’ambiance. En plus, elle est tellement...non, je ne le dirais pas.

Et donc, son anniversaire ne saurait tarder, et je me voyais mal lui offrir je ne sais quel autre jouet complètement banale alors qu’elle m’avait maintes et maintes fois sauvé d’un pétage de plomb elle et ses sourire candide.

Je voulais marquer le coup. Lui offrir quelque chose qui lui plairait, qui se ferait remarquer.

C’est là que je me suis souvenue de cette boutique, et de ces énormes peluches. Et comme c’est la seule idée de cadeau que j’ai jamais eu, je me suis dit que c’était la bonne.

… je viens de remarquer que Ruma est la seule demoiselle pour laquelle je me démène autant afin de lui trouver un présent. Moi, Gokudera Hayato, Vongola de 25ans. Woaw. Heureusement que ces tarées qui me harcelaient pendant mes années collège ne sont pas au courant.

Arf. Leur réaction vaudrait le coup d’œil, quand même.

Mm, passons. Je disais donc, un ours en peluche géant pour la petite Ruma, 3ans.

Une fois arrivée ici, je me suis pris des regards presque outrée de ménagère de moins de 50ans avec leurs bambins, qui les protégeaient comme si j’étais venu non pas pour embarquer des peluches mais des enfants. On a déjà un mioche de 15ans à la maison, et ça nous suffit amplement, avais-je envie de leur lancer. Mais je sentais que si j’ouvrais la bouche, j’allais sortir des jurons.

Face à la piscine de peluche, je me rendis compte que le patron de cette boutique avait un problème dans sa tête sans cheveux. Mais je n’étais pas venus ici pour rentrer bredouille, alors je fis le grand saut. Haha.

Bien heureusement, il n’y avait personne, et j’ai rapidement trouvé chaussure à mon pied. Mais pas que.

Il semblerait que j’avais un je ne sais quoi de pelucheux, pour être câliné avec autant de tendresse et d’amour. Ça m’a tellement émus que la première chose dont j’ai eu envie, c’était de l’éjecter de la piscine et de lui faire bouffer mes bâtons de dynamites. Vous ne pouvez pas savoir combien ça m’a rendu heureux, c’est d’ailleurs pour ça que je suis tout rouge de colère et que je grogne gaiment.

Mais je me suis retenu, parce que la conséquence de mes actes auraient sûrement contrarié le Boss, et je ne pense pas que Ruma voudrait d'un cadeau en sang.

L’individu me regardait avec de grands yeux, me rappelant ceux de Jiro quand ce dernier ne comprend pas les paroles que je voulais justement prononcer : DEGAGE DE LA.

A la place, je me suis contenté d’un :

« Plait-il ? »

Tout haussant un sourcil, la peluche de mon amie petite sous le bras. Mon attention se divisa alors, à la fois sur le câlineur et sur une probable issue de secours, vers laquelle je me mis à me diriger en espérant que le fait de serrer un autre homme dans ses bras calmera les ardeurs de cet inconnu.

Et j’avais le pressentiment que je me trompais.

J’ajouterais que je n’apprécie pas du tout ce petit air qui tourne en boucle dans ma tête depuis que je suis ici « I like the little girl she make me feel so good »…

…putain…

La « peluche parfaite » est devenue toute rouge. Je souris, d'une façon mêlée de gêne à d'attendrissement : il semblait a-do-ra-ble ! Si j'avais pu, je ne l'aurai jamais lâché. J'adore sa bouille.

« Plait-il ? »

Et là, je me rend compte que je câline quand même un total inconnu. Certes, pour moi, ça ne me parrait pas si bizarre que ça, mais pour les autres, c'est sûrement une autre histoire. Pour moi, les câlins c'est comme pour dire bonjour, mais je doute que dans ce monde, la plupart des gens soient de mon avis. Et puis, ce gaillard n'avais pas vraiment l'air d'être un jeune bambin. Finalement, en voyant sa tête, et en réflechissant un peu, je le laisse s'en aller. Parce que ouais, il ... IL FUYAIT ? Mais non, j'allais pas le laisser se barrer comme ça, quand même ! Alors qu'il nage vers une issue de secours, je le suis, en pateaugant dans cette marre d'ours en peluche. Une fois l'avoir rattrapé, je l'attrape par l'épaule pour l'arrêter dans sa courte.

« A-Attend, tu vas pas te barrer comme ça, quand même ?»

Ah non, j'allais pas le laisser s'en aller si facilement. J'aimais trop cette nouvelle peluche pour la laisser filer. Et puis, il devait me prendre pour un fou, maintenant... J'étais triste dans ma tête sans pour autant le montrer et je lui tirait plutôt un sourire.

« Désolé si je t'ai surpris. Je pensais être seul. »

Je viens quand même d'avouer faire des câlins a des peluches quand je suis seul, mais bon, dans le fond, je m'en fous parce que ça, ceux qui me connaissent, ils le savent.

Mmmmmm. D’accord. Tout va bien. Parfaitement bien.

Ce type me fait un peu flipper, en fait. Je me demande comment il aurait réagi s’il avait choppé un gamin à ma place. Sérieusement, cette idée de piscine à peluche est des plus étranges qui soient, s’il y a un pedobear ici, ce n’est sûrement pas moi, mais le gérant dégarnis de cheveux.

Mais non, je ne fais pas une fixette sur son crâne d’œuf. Là, c’est le jeunot qui m’a interpellé en me demandant pourquoi je m’en allais comme ça.

« Euh. Et ben. J’ai pris ma peluche. Il me semble que le magasin et fait pour ça. Donc je m’en vais l’acheter pour de bon. Et partir. »

Lui dire ou ne pas lui dire, tel est la question. Je pense qu’il a dû se rendre compte lui-même de la bêtise de sa question… ou non en fait, je crois que quand on atteint son stade, on ne se rend pas compte de beaucoup de chose.

Par contre, je viens de me rendre compte que Free Hugs –je vais l’appeler comme ça pour le moment- était plus grand que moi, ce qui grandis mon aversion pour lui. Il me rappelait beaucoup les deux autres idiots que j’avais à la maison.

Il faut que je m’en aille. Vite.

Problème. Free Hugs à l’air du genre collant. Déjà qu’il m’a demandé pourquoi je m’en allais alors qu’il m’a enlacé sans raison, et que je ne le connais ni d’Adam ni d’Eve, j’osais à peine imaginer sa réaction si je m’écoutais, sortais de la piscine puis de la boutique en sprintant.

Il me poursuivrait. J'étais habitué à ce genre de traitement. Et là, je ne répondrais plus de moi.

C’est pourquoi, j’ai eu ma deuxième meilleure idée de la journée.

Uri.

Me croyant, pendant quelques secondes, dans un épisode de Pokémon, je sortis ma boite-arme en toute tranquillité, activais ma bague –en espérant au passage que cela l’incite à s’éloigner, voir a décamper- et lançais mon chat enflammé sur lui.

Problème. J’ai oublié que mon chat était un connard.

Un connard obéissant qui exécuta l’ordre :

« Uri attaque Combo-griffe! »

Mais sur moi.

C’est ainsi que je fus obligé, de me battre contre mon salopard de félin, sans pouvoir faire de même sur le câlineur.

Quelle journée.

« Euh. Et ben. J’ai pris ma peluche. Il me semble que le magasin et fait pour ça. Donc je m’en vais l’acheter pour de bon. Et partir. »

Il est troublé, j'ai l'impression. Ou ce n'est qu'une impression ? J'en sais absolument rien, mais ce que je sais, c'est qu'il est en train de s'en aller. Mais finalement, il s'arrêta et se retourna vers moi. Je vis sa blague s'enflammer et j'ai du tirer une tête d'un grand imbécile qui est en train de flipper : j'ai rien pour me défendre, moi, exepté mon pigeon... D'ailleurs, qu'est-ce qu'il est beau. Hrem, bref. Il sort aussi une boîte et je fait des grands yeux, avec un sourire de bonhomme pas dans son assiète. Je met quand même ma main sur ma boîte, au cas ou j'aurai besoin d'envoyer mon pigeon lui chier sur la gueule pour m'enfuir. Mais attend... Je ne pourrait jamais faire ça à cette peluche parfaite !!! Alors qu'il ouvre sa boîte et lui donne un ordre, je me crispe, voyant ma vie défiler devant moi, avant de remarquer qu'un chat — adorable qui plus est — était en train de le griffer. Je le regarde, d'un air béa.

« H-Hem.. Tu veux de l'aide ? »

Il se battait avec son chat ? Pauvre garçon. Je m'approche de lui, et une fois a proximité, j'attrape le chaton par la peau du coup. Tiens. Je remarque ses oreilles, qui flambent d'une couleur rouge. Donc c'est la tempête ? Je n'y prête pas plus attention que ça (parce que ça ne m'importe pas vraiment) et détache le chat de sa tête, en espérant qu'il ne m'attaque pas moi. J'aime bien les chats, mais tous ne m'aiment pas, malheureusement.

Haha, quel génie je suis ! Et oui, tout n’est que tromperie !

Je savais que mon enfoiré de félin me ferait la peau, et j’ai sacrifié mon visage pour mieux attaquer Free Hugs, et lui foutre une balayette ! Hahaha !

Chose faites, je voulais profiter du temps que prendrais le blond pour se relever pour m’enfuir avec mon chat, qui m’agressa a la seconde ou mes doigts ont effleuré sa peau.

Après l’avoir fait entrer de force dans sa boite, je ne m’attardais pas plus longtemps sur le calinours (c’était le cas de le dire, ba dum tss, rire enregistré, ce que vous voulez), et montait enfin à l’échelle du salut, sortit de la piscine et passa devant la caisse pour déposer le prix arrondis du jouet et me casser en courant.

C’est alors que je me suis violemment ramassé en évitant une gamine, qui en me voyant m’explosé sur le sol c’est mis à pleurer alors que c’était moi qui était en train de me faire défigurer depuis que je suis entré dans cette boutique.

Je ne suis pas infaillible, et ma tête me faisait mal alors que je la désencastrait du sol. Dans ce genre de moment, Jiro pourrait éventuellement servir à quelque chose mais ce foutu clebs n’est jamais là quand on a besoin de lui et toujours là quand on ne veut pas de lui…

Comme Free Hugs, qui, je le sentais, arrivais par derrière, sûrement pour m’aider alors que je voulais juste rentrer chez moi avant que cet ours d’1m perde sa tête, un peu comme moi d’ailleurs… mais de toute évidence, elle me faisait trop mal et j’étais trop énervé, il me faudra un moment pour me calmer.

En attendant, des enfants c’étaient rassemblé autour de moi ainsi que leurs parents qui me critiquaient. Les paroles qui m’étaient adressé ou non variait beaucoup.

Tiens, on me touchait même avec un bâton maintenant…

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